on exige, de ceux qui commandent, la plus haute vertu, et l’on ne prend aucun moyen pour qu’ils vaillent mieux que le reste des hommes ! […] Ils comblent le prince de tout ce qu’ils peuvent accorder à l’homme ; et quand sa carrière est finie, alors ils l’appellent pour habiter avec eux dans les palais célestes ; il monte, et sa gloire reste sur la terre. » Il me semble qu’il y a peu de morceaux chez les anciens qui vaillent celui-là pour la raison, la justesse et la vérité.
. — Ou mes yeux sont de mes sens les seuls abusés, ou bien ils valent seuls tous les autres. — Je te vois toujours, et sur ta lame, sur ta poignée, je vois des gouttes de sang qui n’y étaient pas tout à l’heure. — Il n’y a là rien de réel. […] — Mieux vaudrait n’avoir plus la connaissance de moi-même. […] Ensuite, parmi ceux qui en valent la peine, on distingue l’agile, le tranquille, le fin, le chien de garde, le chasseur, chacun selon la qualité qu’a renfermée en lui la bienfaisante nature, et il en reçoit un titre particulier ajouté au nom commun sous lequel on les a tous inscrits. […] On n’a rien gagné, et tout dépensé, quand on a obtenu son désir sans en être plus heureux : il vaut mieux être celui que nous détruisons, que de vivre par sa destruction dans des joies toujours inquiètes. […] Il vaudrait mieux être avec le mort que, pour arriver où nous sommes, nous avons envoyé reposer en paix, que de demeurer ainsi, l’âme sur la roue, dans une angoisse sans relâche. — Duncan est dans son tombeau : sorti des redoublements de la fièvre de la vie, il dort bien ; la trahison est à bout avec lui : ni le fer, ni le poison, ni les conspirations domestiques, ni les armées ennemies, rien ne peut plus l’atteindre.