Car il s’était égaré depuis longtemps loin de la mesure et de la vérité. […] Rien n’est plus amusant que la vérité. […] Goethe a intitulé ses Mémoires : Vérité et Poésie.
Mais l’attirant de ce monde neuf, qui a quelque chose de la séduction d’une terre non explorée, pour un voyageur, puis la tension des sens, la multiplicité des observations et des remarques, l’effort de la mémoire, le jeu des perceptions, le travail hâtif et courant d’un cerveau qui moucharde la vérité, grisent le sang-froid de l’observateur, et lui font oublier, dans une sorte de fièvre, les duretés et les dégoûts de son observation.