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430. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Ce ne fut pas une pure idée de rhétorique qui fit faire à Balzac son Prince ; il en trouva le sujet dans ce désir universel qu’on avait alors d’une royauté forte, respectée, qui mît fin aux guerres civiles et à l’anarchie. […] Je suis Français et chrétien ; je sens, je sens le bonheur public, et je décharge mon cœur devant Dieu217. » Cette admiration universelle des lettres pour Louis XIV n’est pas une conspiration de flatterie, mais l’impression forte que de grands écrivains recevaient des qualités du roi et de la grandeur de la France, depuis que sous ce roi, comme dit encore Bossuet, elle avait appris à se connaître218. […] Les crimes, si communs dans les temps de faction, firent place aux vices, qui sont de tous les temps, aux travers, encore plus universels que les vices, et qui sont la vraie matière de la comédie. […] En nommant Bossuet précepteur du dauphin, Louis XIV provoqua le Discours sur l’histoire universelle. […] Les deux antiquités sont de moitié dans le Discours sur l’histoire universelle, et l’esprit propre à chacune semble y avoir dit son dernier mot.

431. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Le domaine des lettres est par lui-même universel. […] Une opinion presque universelle rejetait les autres dans le galimatias, sublime ou non. […] Qu’une exposition universelle ait lieu à Paris, universelle par son objet, le serait-elle par ses résultats, si les journaux ne lui ouvraient leurs colonnes ? […] La littérature française, à l’heure qu’il est, dessert la démocratie universelle. […] Il rêve la fraternité, la paix universelle, l’accession de tous au bonheur.

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