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930. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Je crois avoir montré qu’en Italie, comme en France, nous trouvons trois ères, dont chacune commence par une période lyrique ; en Italie cette évolution s’arrête à mi-chemin, à l’épopée, et n’aboutit dans le drame qu’à des œuvres isolées ; j’en ai dit les raisons ; la principale, c’est l’absence de vie nationale. […] Là où pour une raison quelconque la vie nationale est contrariée dans son développement (par exemple en Italie), la littérature originale n’apparaît que par intervalles, entre lesquels nous ne trouvons que formes imitées et idées non vécues. […] C’est l’individu qui renverse les idoles, et qui trouve la bonne parole ; c’est lui qui détruit et qui crée. […] De fait, il y a au fond du problème une inconnue qu’il faut avoir le courage d’accepter comme telle ; c’est le mystère qu’on trouve au commencement de toutes choses. […] Créature périssable, soumise aux innombrables contingences de son temps, l’artiste pénètre en martyr volontaire jusqu’au fond de sa douleur ; il y trouve l’humaine fraternité.

931. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

les trouvait-on trop basses pour être imitées ? […] Les curieux iront y voir, et quand ils n’y trouveraient qu’une occasion de relire l’Astrée, je ne les en plaindrais pas. […] Il faut soi-même en ôter ce qu’elles contiennent ; puis on y met ce qui n’y est pas ; et alors on y trouve ce que l’on voulait. […] Sorel ne laisse pas d’y trouver des traits d’une admiration profonde et sincère de l’antiquité. […] Bengesco, ce qu’ils y trouveront à reprendre ou à critiquer, je l’ignore, et même je ne veux pas le savoir.

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