L’image, qui presque partout (et même en philosophie) a culbuté l’idée, l’image, dans ce poète dépaysé, n’a ni la puissance ni l’imprévu qui nous enlèvent ; on la connaît, on l’a déjà vue… Enfin, ce rhythme dont nous parlions tout à l’heure, et qui est d’un travail si agencé et si merveilleux sous la plume de Gramont, cette guirlande flexible et forte que tout poète moderne semble tenu d’enlacer et de sertir autour de sa pensée, tant les travaux sur le rhythme et la langue du mètre ont été multipliés en ces derniers temps, Bouniol, s’il ne le dédaigne, semble l’oublier ; et c’est ainsi qu’il se présente tout d’abord, modeste et hardi, dans son livre, dénué des trois forces de la poésie telle que l’Imagination l’aime et la veut au xixe siècle.
Il y a un rapport latent entre Godwin et l’auteur de L’Assassinat du Pont-Rouge, et, si on ne le voit pas encore, le temps et le travail se chargeront de le dégager. […] De mourant de faim devenu riche, il cache sa richesse, et ce qu’il en montre, il l’établit, il le justifie par des comptes, par un à-jour de ses travaux et de ses salaires dont il poursuit les yeux les plus indifférents.