Le premier trait de ce nouvel esprit, c’est le développement de l’Individualisme. […] Et, il ne le dit point, n’étant pas le prophète ou l’apôtre que l’on se représente, s’il n’est pas non plus le bouffon ou le Silène ivre, et n’ayant en vérité qu’un trait de commun avec son Panurge, qui est de craindre naturellement les coups ! […] Mais quelque diversité de traits que l’on rencontre en lui, qui lui font une physionomie si complexe, et dont la complexité même n’est que plus expressive de la confusion des idées de l’époque, un de ces traits domine, résume et se subordonne tous les autres, qui est celui que nous essayons précisément de mettre en évidence. […] On notera d’autre part que, tous ensemble, et un à un, ces mêmes traits s’opposent aux traits caractéristiques de l’esprit du Moyen Âge. […] C’est un second trait de l’idéal classique qui commence à se dessiner : le goût des idées générales ; ou, comme on va bientôt le dire, le goût de la réduction à l’Universel.
Un trait tout autre marque la véritable différence. […] Voici, par exemple, un trait bien jeté : Notre avare est amoureux. […] Elle a les traits d’une femme. […] Quelques traits suffiront à peindre sa fierté. […] Voilà l’homme peint en trois traits.