C’était un beau causeur, avec son monocle traditionnel et sa cigarette légendaire, gai tout juste, enjoué parfois, il portait beau ses cinquante et quelques années ; et, à contempler sa large tête hâlée, ses traits hardis et réguliers, son grand front obstiné, son nez droit volontaire, ses lèvres assez fortes, dessinées d’une ligne extraordinairement nette et pure, tout cet ensemble athlétique que confirmait un regard clair, troublant dès qu’il insistait, on eût dit plutôt un Breton, et un dur Breton, qu’un créole. […] Tels sont les traits principaux de cette vie plus et mieux qu’accidentée : peu de « passion », comme parlerait M. […] Droit au but ils volent, ces vers, traits primesautiers, d’esprit franc du collier, pointes de sentiments délicates et discrètes que barbelle bien deci et delà quelque malice sans fiel mais sans trop parfois d’inutile clémence : …………………………………………… Au long des sentiers fleuris, Avec ma petite muse ……………………………….. […] Généralement vu sous les traits d’une sorte de bouffon, de baladin, il subit immédiatement après sa mort la plus extraordinaire éclipse qu’enregistre l’astronomie des Lettres.
Ce sont de simples figures au trait, — cinq ou six au plus pour chaque tableau, — sans paysage, et dessinées dans le goût de cette école qui, bien des années plus tard, devait prendre, chez les compatriotes de l’artiste, le nom de pré-raphaélite. […] Le capital est timide, a-t-on souvent dit ; peut-être l’agiotage voulait-il se donner ce trait de ressemblance avec lui ; toujours est-il que bien des joueurs affectaient, ou peut-être éprouvaient réellement la crainte — la peur est si ingénieuse — d’être dépouillés un jour, grâce à cette liste fatale, de leurs rentes fictives ! […] Ce dernier trait, disons-le, est tout à fait de notre temps et ne s’était pas encore vu. […] J’oserai dire que ce dernier trait est un peu minutieux pour être noté, et le premier, fût-il vrai, un peu énorme pour être accepté comme vraisemblable dans une œuvre d’art. […] À en juger par les dehors, ils n’en ont guère profité, — un des traits distinctifs de la bonne compagnie au Japon, comme ailleurs du reste, consistant en une abstention complète de tout signe d’admiration ou d’étonnement.