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1525. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Les méchants propos de Versailles ne sont plus que des propos, et même en y faisant toute la part possible, en accordant un peu de vérité dans beaucoup de mensonge, les lignes et les traits essentiels de l’habile et hardi capitaine, ses belles parties de talent n’en sont pas entamées ; la gloire de Villars subsiste. […] Mais Saint-Simon ne le veut pas ; dans une de ses notes sur Dangeau, qui a trait au moment où l’heureuse nouvelle arrive à la Cour, on lit : M. de Villars crut si bien la bataille perdue, que Magnac, lieutenant-général (lisez maréchal de camp), le trouva sous un arbre s’arrachant les cheveux, qui lui apprit qu’elle était gagnée.

1526. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Voyez plutôt ce qu’il dit du savant et pesant Le Duchat, qui a tant travaillé sur la Satyre Ménippée, sur Rabelais et même sur Bayle : « Il lui manque, dit-il, un certain esprit qui fait entrer dans le sens et le génie d’un auteur, et qui découvre des traits fins et ingénieux. […] Marais le réfute par lettre, discute pied à pied avec lui et conclut juste en disant (juin 1725) : « Je sais bien ce qui arrivera de cette grande lettre (de l’abbé) de 600 pages : il y aura peut-être 600 fautes corrigées ou plus, et ce sera 600 endroits qu’on relira avec grand plaisir, parce que ces fautes de fait seront environnées de traits éloquents, vifs, agréables, et qui feront toujours admirer l’esprit et la pénétration de l’auteur critiqué.

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