Ouvrez le premier venu, Parnell ou Philips, Addison ou Prior, Gay ou Tickell, vous trouvez un certain tour d’esprit, de versification, de langage. Passez au second, ce même tour reparaît ; on dirait qu’ils se sont copiés l’un l’autre. […] Il s’appropriait toutes les excellences et toutes les élégances poétiques, il les emmagasinait dans sa mémoire ; il disposait dans sa tête le dictionnaire complet de toutes les épithètes heureuses, de tous les tours ingénieux, de tous les rhythmes sonores par lesquels on peut relever, préciser, éclairer une idée. […] Il a un vilain goût pour l’artifice, et prépare un mauvais tour déloyal contre lord Bolingbroke, son plus grand ami. […] Il sent si bien son talent qu’il en abuse ; il se plaît aux tours de force.
Comment l’artiste communique-t-il à cet air immobile et muet les idées, les sentiments, les passions de son âme en langage de son, et comment cet air immobile et mort tout à l’heure communique-t-il à son tour à notre âme les idées, les sentiments, les passions du musicien ? […] La musique est ainsi une association et une combinaison de bruits pour produire une sensation ; cette sensation produit à son tour en nous une impression, une pensée, un sentiment, une passion. […] « Le musicien sourit ; il sait que l’amour doit être facile à éveiller à son tour ; ce n’est qu’une note sympathique à faire résonner, car la pitié prépare à l’amour. […] Je n’ai vu en Europe que la ville de Chambéry, à l’issue des gorges de Savoie, disputant le bassin aux montagnes et aux lacs, avec ses toits d’ardoise, ses maisons de roche grise, son château et sa tour dominant ses rues et ses places, ses ruisseaux, dans les faubourgs ses jardins allant se fondre dans la verdure illimitée de ses vallées, qui rappelle Salzbourg. […] Il fut extrêmement étonné, et en parla dès son arrivée à l’archiduc Joseph, qui à son tour en entretint l’impératrice.