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959. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Ils tombent en cascade, en nappe, En avalanche, en lourde grappe, etc., etc. […] Hugo, l’Immortel de volonté poétique sur la tombe de la poésie morte, — personne n’a conduit la langue française et la langue poétique aussi loin que M.  […] Amédée Pommier, le rude joueur de rimes, a fatigué de ses jeux jusqu’à la Grâce qui les a rendus si charmants, il faut que cette Grâce épuisée tombe aux pieds de la Profondeur et reprenne son rang derrière elle.

960. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

Une chère compagne de son enfance, malade depuis des années, recouvre à Lourdes la santé, et il se refuse, en dépit de son cœur saignant, l’espoir de la posséder jamais. « Jamais il ne connaîtrait la possession, il était hors du monde, au sépulcre… Il goûtait une mélancolie sans bornes, un néant immense, à se dire qu’il était mort, que cette aube de femme se levait sur la tombe où dormait sa virilité. […] Il y a là toute l’âpre révélation de ce que peut contenir un cœur d’homme dont l’Église s’est d’abord emparée, qui s’est donné tout entier à elle comme à la vérité suprême de ce monde, et qui peu à peu reconnaît son erreur, touche du doigt le mensonge surgissant de toute part sous l’apparente vérité, qui enfin, après s’être déchiré aux parois de la tombe où il s’est enseveli, s’en évade. […] Il faut que nous ayons rendu à la nature et à l’humanité leur valeur réelle, que nous ayons cessé de diviser l’être en deux substances, que nous ayons proclamé à nouveau la loi, tombée en désuétude depuis les Grecs, de l’équilibre vital.

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