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519. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

Dans la retraite du lendemain, le bataillon où sert Pelleport tenait la tête de la colonne et pressait un peu trop le pas : Son allure vive et animée semblait indiquer de l’empressement à s’éloigner des tirailleurs espagnols, dont les balles tombaient dans nos rangs. […] À la manière dont il parle de la mort de ce général et de sa tombe « pareille à celle du pauvre », on voit poindre chez Pelleport un sentiment qui se développera de plus en plus, le respect et presque la piété pour les chefs qui l’ont bien mené dans la carrière. C’est ainsi que parlant plus tard du général de division Legrand sous lequel il a servi et dont il estime les sérieux talents, joints à la bienveillance pour ses inférieurs : « C’est avec vénération, dit-il, que je vais, lorsque je suis à Paris, visiter sa tombe au Panthéon. […] Seul, en effet, l’historien véritable et sérieux des armées de la République et de l’Empire saura rapporter d’une manière complète et impartiale, et sans tomber dans le roman, cette grande phase de nos victoires et de nos revers.

520. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »

Leurs gestes étaient significatifs ; ils n’annonçaient rien de moins que le désir de voir tomber nos têtes. » De telles scènes, on en conviendra, en dépit de toutes les descriptions d’un Chateaubriand, sont bien faites pour gâter la poésie du lieu et l’enchantement de la perspective. […] Lorsqu’on vint me chercher pour partir, lorsqu’il fallut me séparer de mon général, de mes compagnons d’infortune, leur faire mes adieux, les forces m’abandonnèrent ; je tombai dans les bras du général, je pressais son cœur contre le mien, je le baignais de mes larmes et je sentis couler les siennes : « Mon ami, me dit-il d’une voix émue, pars, va porter de mes nouvelles à mon Octavie, va travailler à me rendre à son amour. » Je m’éloignai de lui à ces mots et me sentis entraîné, comme malgré moi ; je descendis sans m’en apercevoir les marches de la tour ; je traversai les portes de l’Alhambra, et je me trouvai sous la croisée du général. […] 85 Elle avait la délicatesse de faire parvenir des secours au chef de guérillas, le Capucino, tombé au pouvoir des Français et détenu au fort de Joux. […] Stengel tomba blessé à mort d’un coup de pointe en chargeant à Mondovi.

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