À cette raison générale et assez naturelle que je me donnais à moi-même pour me méfier de Valentine, il s’en joignait d’autres plus particulières, tirées du caractère et du genre de mérite d’Indiana. […] Au sujet de la scène de chambre à coucher, j’avoue que le délire éloquent que l’auteur a su tirer de la potion d’opium bue par Valentine ne me fait point passer sur la convenance de ce moyen fantastique, devenu si à la mode : y aura-t-il donc inévitablement dans chaque roman nouveau une scène d’opium, comme il y avait autrefois un songe et une tirade : Où suis-je ?
Cicéron a dit d’excellentes choses là-dessus, et, bien qu’il n’ait voulu parler que de l’exposition des faits sur lesquels l’orateur fonde son argumentation, les conseils qu’il a donnés, tirés du sens commun et du bon goût, s’appliquent à toute espèce de récit : Il faut qu’une narration réunisse trois qualités : la brièveté, la clarté, la vraisemblance. […] Au bruit d’acier, à cette lueur, le roi tressaille, tire l’épée, et, piquant des deux, il s’écrie : « Sus, sus aux traîtres !