On devine, dès 1667, un homme qui aurait, vers 1821, travaillé à la publication des théâtres étrangers et y aurait ajouté quelque bonne Préface à la Benjamin Constant. […] Saint-Évremond, qui vécut près de quarante ans en Angleterre, n’entendait point l’anglais ; c’étaient ses amis, le duc de Buckingham et M. d’Aubigny, qui lui expliquaient les meilleures pièces anglaises, et naturellement ils ne lui parlaient que du théâtre du jour.
Pièces de théâtre, romans, histoire, voyages, philosophie et sciences, tout y passait, tout l’intéressait ; mais il goûtait les Essais de Morale de Nicole plus que le reste ; à dix ans, il avait lu Jean-Jacques, mais sans trop en rien conclure contre la religion. […] La France n’en sera pas l’unique théâtre ; elle s’étendra partout où domine le libéralisme, soit comme doctrine, soit comme sentiment, et sous cette dernière forme il est universel.