L’instinct tend alors à l’équivalence, au talion, à œil pour œil et dent pour dent », et nous voilà arrivés à l’idée d’égalité et de justice distributive. […] Marie, après les effusions les plus tendres et qui lui sont douces, tout d’un coup est ailleurs, bien loin, bien haut peut-être, et semble chercher quelque chose. […] sois tendre ; je suis ivre. […] Il n’a pas été jusque-là, non ; rien, du moins, ne tend à le prouver ; mais il aurait pu y aller. […] Tel jour, par telle parole dure “brisant une âme tendre”, je n’ai pas tué, sans doute ; mais j’ai peut-être été un meurtrier à longue échéance.

C’est en tout cas ce que croient leurs auteurs, et ils le disent en termes exprès : « L’art et la science, a écrit Leconte de Lisle, longtemps séparés par suite des efforts divergents de l’intelligence, doivent désormais tendre à s’unir étroitement, sinon à se confondre. […] Et, de savoir si Leconte de Lisle y a toujours pleinement réussi, ce serait une autre question ; mais il y a tendu ; et le développement de cette tendance n’est autre chose que la doctrine de « l’art pour l’art ». […] Et enfin, si le propre d’une littérature « sociale » est de tendre, comme on l’a dit, au « perfectionnement de la vie civile » ou, comme nous dirions de nos jours, au progrès de la civilisation, que pourrions-nous ajouter de plus ? […] Mais nul cri d’ange ou d’homme, nul effroi, Nul amour, nulle bouche, humble, ou tendre ou superbe, Ne peut distinctement balbutier ce verbe ! […] — Ç’a été aussi celle de Taine ; — mais par une contradiction qui achève de les caractériser tous les deux, — tandis que Taine, après être parti du pur « naturalisme », a presque constamment tendu à la reconstitution des principes de la vie morale ; — Renan, qui était parti d’une morale très haute, et très étroite, — a fini, à force de vouloir l’élargir, — par n’en plus tenir aucun compte, — et à faire du dilettantisme sa règle de vie.