Les hommes en général, même les meilleurs, n’ont qu’un temps, soit par le ressort même de leur nature, soit par le concours et le rapport bien ajusté des circonstances. […] Dans le cas particulier et présent, on s’explique parfaitement le temps d’arrêt pour Catinat, tel que nous l’avons étudié et vu, et comment il se trouvait un peu au-dessous de la tâche nouvelle. […] On dira, à un moment, qu’il avait baissé ; il le donnera à entendre lui-même dans sa méfiance et son esprit de mortification ; ce n’était pas exact : son esprit n’avait pas baissé, mais son initiative, lente de tout temps, s’était ralentie encore. […] Il est toujours délicat de prétendre analyser cette voix publique que l’antique poète en son temps appelait la voix divine. […] Coquereau, et je crois que ç’a été la première, Catinat n’ayant jamais reçu pareil hommage en son temps.
Une seconde et une troisième édition de ses Poésies (1820-1822) avaient dès ce temps marqué sa place au premier rang des femmes poètes. […] Désaugiers, qui se donnait pour mélancolique et « qui se dépêchait d’être gai, de peur d’avoir le temps de devenir triste » ; M. […] Elle racontait encore avec un mélange de gaieté et de sensibilité l’anecdote suivante de ce bon temps de jeunesse et de misère, où il est vrai de dire, même des femmes : « Dans un grenier qu’on est bien à vingt ans ! […] Il y avait en ce temps-là des amateurs de théâtre, des habitués d’orchestre, juges et conseillers des artistes. […] Les réputations des femmes sont quelquefois sujettes à un peu d’exagération, et c’est ce que je me disais involontairement, il y a quelque temps, en lisant les Poésies de Mme Dufrénoy, qui a fait de très jolies choses, mais qui en a fait trop peu, au moins pour le nom qu’on lui a voulu donner.