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641. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 457-512

Quoi qu'il en soit, si cette facilité à s'approprier si habillement les qualités de ses Modeles, ne suppose pas le véritable génie, elle annonce du moins un talent assez distingué pour justifier en partie les éloges de ses admirateurs. […] Si M. de Voltaire est plus moraliste que nos autres Poëtes tragiques, combien lui sont-ils supérieurs pour l'invention des sujets, la contexture des plans, la conduite de l'intrigue, l'art de dessiner les caracteres, de les soutenir, de les varier, fruit précieux du vrai talent, & la marque la plus sûre du génie ? […] Il faut qu'il soit bien foible à cet égard, puisque, malgré le talent qu'il a de peindre, & d'embellir jusqu'à ses défauts, il n'a pu se concilier les suffrages du Public. […] le Franc, aucun de nos bons Poëtes n’a eu, comme lui, le talent d’écrire, dans les deux Langues, avec une égale supériorité. […] Au talent de séduire par une superficie agréable, il joint une attention plus essentielle encore, celle de mettre les passions dans ses intérêts.

642. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

Cousin n’a pas, il n’a jamais eu le talent qui individualise. […] Il n’a pas plus les couleurs du talent que les couleurs de la vertu. Immoral et madrigalique (nous en avons donné la preuve), ce livre incroyable n’a pas même de talent. […] La vertu a-t-elle porté plus de bonheur que le vice au talent actuel de M.  […] est-ce pour lui qui a tant donné à ces femmes, ou pour elles qui lui ont si peu rendu en inspiration et en talent ?)

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