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625. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145

Saintine, un homme qui, en bien des genres, a fait preuve d’un vrai talent. […] Scribe seul s’en tira, à force de talent. […] Scribe avait là contre lui ce qu’il y a contre tout homme de talent au moment où il change de lieu et de genre ; on commence par lui dire non. […] Il excelle à décomposer le ressort principal, la situation qui, plus ou moins déguisée, revient presque toujours dans chaque talent. […] Scribe, a pu paraître chez lui, dans les années premières, un métier eu même temps qu’un talent ; mais depuis, à voir le nombre croissant et le bonheur soutenu, il faut reconnaître que c’est désormais son plaisir et sa fantaisie, que c’est devenu sa nécessité et sa nature.

626. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Ce qui est moins à nier que jamais en lui, c’est la masse immense du talent : seulement cette masse entière s’est déplacée. […] Ce qu’il y a de vrais talents et d’avenirs cachés dans ces premières fleurs se dégagera avec le temps. […] Évidemment la critique n’a plus rien à faire dans une telle quantité de débuts, et c’est au talent énergique et vrai à se déclarer lui-même. […] On suit Érostrate dans le gynécée, dans l’hippodrome, au bois sacré ; les peintures locales que promettent ces divers titres sont exécutées avec étude, conscience, talent. […] Pardon, au milieu de cette période de l’école de l’art, d’avoir osé rappeler et recommander aujourd’hui quelques poésies que l’image triomphante ne couronne pas ; mais il nous a semblé que, même sous le règne des talents les plus radieux, il y avait lieu, au moins pour le souvenir, à d’humbles et doux vers comme autrefois, à des vers nés de source ; cela rafraîchit.

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