Jules Barbey d’Aurevilly Le caractère du talent de M. […] Quoi qu’il ait écrit, vers ou prose, ce n’est pas un talent achevé, venu à bien, ayant son aboutissement et sa plénitude.
Les différences qui existent dans leur talent et dans le système de leur style s’apercevront un jour dans leurs élèves, mais tous tiendront plus ou moins à la grande et primitive école. […] Je les crayonnai aussitôt avec du pastel, désirant colorer l’arc-en-ciel qui ornait ces belles chutes d’eau. » Ce mot me fait l’image de son talent, et de celui surtout du poëte son ami. […] M. l’abbé Delille respecte toutes les réputations, applaudit à tous les talents, ménage l’amour-propre de tout le monde ; n’importe ! […] C’est un trait bien honorable et distinctif du talent et du caractère de Delille, d’avoir su, sans y prendre garde, lasser la malice et désarmer l’agression. […] Cette influence domestique qui s’exerçait sur lui sans relâche, et qui parfois rabaissait son brillant talent à un usage presque mercenaire, ôtait quelque dignité à sa vieillesse.