Elles font varier la politique au gré de leurs coups de tête et de leurs coups de cœur. […] Une fois la guerre civile apaisée, elles se jettent tête baissée dans les querelles religieuses ; ces belles guerrières se font théologiennes ; elles sont jansénistes ou orthodoxes avec la même frénésie et la même légèreté qu’elles ont été frondeuses ou mazarines. […] On peut choisir comme exemple le second tiers du xviiie siècle alors que des seigneurs de la cour, souvent capitaines ou colonels, la figure rasée, la tête poudrée, portaient des dentelles et des manchons, se piquaient d’exceller dans le parfilage ou la broderie, se présentaient dans les salons avec des ciseaux et des aiguilles d’or. […] Encore aujourd’hui pourquoi ces romans qui s’étalent en tête des Revues ou au rez-de-chaussée des journaux, sinon pour allécher la même clientèle ?
Il tâche d’élever les âmes, de les animer au bien par la grandeur des circonstances : « La France n’est point dans ce moment chargée de ses seuls intérêts ; la cause de l’Europe entière est déposée dans ses mains… On peut dire que la race humaine est maintenant occupée à faire sur nos têtes une grande expérience. » À côté de l’honneur insigne de la réussite, il déroule les suites incalculables d’un revers. […] André Chénier entra décidément dans la polémique au Journal de Paris, par un article du 12 février 1792 contre la ridicule et indécente préface que Manuel avait mise en tête des Lettres de Mirabeau et de Sophie. […] C’est à l’Assemblée nationale, c’est au Roi, c’est à tous les administrateurs, c’est à la Patrie entière à s’envelopper la tête pour n’être pas de complaisants ou de silencieux témoins d’un outrage fait à toutes les autorités et à la Patrie entière. […] La forme seule de la majesté qu’ils flattent a changé : l’un de ces rois n’a qu’une tête, l’autre en a cinq cent mille.