/ 3008
644. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

Seulement, ici, ce fond est si franchement et si juvénilement littéraire, que la Critique lui doit encouragement et sympathie, surtout dans un temps où la littérature, pour des intérêts moins nobles et moins purs, est lamentablement trahie… Eh bien, parmi le groupe de jeunes gens qui desservent la Revue française, voici Henri Cantel, un poète qui réunit en volume les poésies jusque-là dispersées dans le recueil que nous venons de signaler. […] , La Buveuse de sang, Le Printemps, Le Cierge, et surtout les vers à Charles Baudelaire, — qui sont certainement les plus beaux du recueil, — et ceux-là encore qui finissent, à chaque strophe, par ce mouvement d’un désespoir si doux et d’une si magnifique lassitude : O ! […] On a dit qu’au lieu de demander simplement au poète ce qu’il a fait, et surtout ce qu’il a voulu faire, elle lui demande, préférence insidieuse, ce qu’il n’a voulu faire ni fait, et qu’ainsi on n’est jamais jugé sur son œuvre réelle, et que la Justice (la Justice qui n’est pas aveugle, car elle serait infirme, mais qui ferme les yeux pour mieux voir,) étrangle tout, et l’œuvre et l’auteur, et elle-même, avec son bandeau !

645. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Auguste Vacquerie  »

Croyez-vous qu’il y ait au monde une seconde personne qui vaille la troisième que voici : … Pour moi, PARIS, C’ÉTAIT SURTOUT HUGO ! Y a-t-il un « vous », si velouté et si idolâtre qu’on puisse le moduler, qui vaille cette brusque troisième personne… « C’était surtout Hugo !  […] Enfin, il s’y montre le Hugo des derniers temps, le Hugo sans fierté, à plat ventre devant Paris, quoique Paris, pour lui, ce soit surtout Hugo !

/ 3008