… Eh bien, c’est de cette édition, nécessaire et oubliée, que je voudrais donner l’idée aujourd’hui, en parlant de de Staël, — de cette adorable et admirable femme, à laquelle la littérature féminine n’a rien à comparer dans aucun temps, et surtout dans celui-ci, où les femmes qui se mêlent d’écrire se donnent des airs d’homme si prodigieusement ridicules, que c’est à nous faire prendre des jupons, à nous autres… pour ne pas leur ressembler ! […] Le sien, à Mme Sand, est plus épais, plus bourgeois, plus prosaïque, et si la passion l’a soulevé parfois, ce n’a été ni bien haut ni bien longtemps… ni surtout bien droit !
cette Institutrice du peuple, cette doctoresse du baccalauréat, ignorante, comme une carpe, des choses qu’elle devrait le mieux savoir, puisqu’elle les attaque et qu’elle a l’ambition de les détruire, elle est surtout, et mesquinement, jalouse des Frères de la Doctrine chrétienne, de ces robustes éducateurs du peuple, tirés des entrailles mêmes du peuple et à qui elle voudrait arracher renseignement pour le remplacer par le sien. […] Elle a la négation raisonnée de toute autorité et de toute hiérarchie, la fureur de l’égalité avec l’homme, dans l’intelligence, dans les œuvres, dans l’amour et surtout dans le mariage… Les femmes du temps de Molière ne faisaient que les savantes, et lui, en faisait des personnages de comédie.