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601. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Que le second de ces deux modes soit plus subjectif que le premier, il est superflu de le démontrer et cette constatation a de quoi nous suffire ; mais bien qu’il se rattache étroitement à l’harmonie, le symbole lui-même me paraît plus que l’allégorie faire rayonner l’intérieure lumière. […] On se reporte, en le lisant, à l’exclamation d’Ovide : quidquid scribere conabar, versus erat , tant il semble que le simple délice d’écrire et la facilité inconsciente à modeler les courbes de la Parole ont suffi, dans une âme attirée vers le songe, pour tracer ces strophes aux lignes justes28. […] Gérardy, Delchevalerie et Edmond Rassenfosse, y échappèrent complètement. — Je le dis sans regret : un seul exemplaire de des Esseintes nous suffit et il vaut mieux qu’il demeure isolé, plus prestigieux par son exception.

602. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Il suffit de mêler à la pensée religieuse quelque souvenir éloigné et comme épuré des plaisirs qui nous viennent par les sens, dans la contemplation ou dans l’usage des choses de la nature. […] Il lui suffit de quelques pages pour peindre le lieu de la scène, ce petit coin de terre dont le lecteur se souvient comme du pays natal, ces deux familles qui l’habitent, les douces bêtes qui complètent leur domestique. […] Ces quelques pages auraient suffi pour tirer Chateaubriand du second rang.

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