» Et votre amour-propre est blessé et votre jalousie s’éveille comme contre quelqu’un qui a plus de succès que vous dans un salon. […] Ils disent alors qu’ils ont les premiers approuvé cet ouvrage et que le public est de leur avis. » Un certain manque de courage à donner son avis est donc une cause que le bon ouvrage n’ait pas tout de suite le succès qu’il mérite, il est très vrai ; mais je dis que la timidité du lecteur est cause aussi qu’un ouvrage n’est pas autant lu qu’il en serait digne.
Il en est de même du savant : les réputations, chez nous, sont des engouements qui ne peuvent devenir populaires ; et les succès ressemblent toujours à des succès de coteries.