Cependant la thèse contraire se pourrait soutenir. […] Son profond amour de la vie le soutenait ; il travaillait, infatigable et probe. […] Aussi toute sa perspicacité s’emploient elle à démêler quelles rancunes, quelles convoitises, quelles raisons commerciales ou personnelles déterminent un écrivain à soutenir telle opinion plutôt que telle autre.
Soutenue par sa fierté blessée et la hauteur qui lui était naturelle, immobile comme un marbre, mais la mort dans le cœur, elle prononça avec fermeté le oui qui la liait à un inconnu qu’elle haïssait d’avance ; puis ses yeux se portèrent avec une expression indicible sur le Roi, qui pâlit quand ce regard se croisa avec le sien. […] Lui-même ne reconnaît-il pas son erreur quand, avec une grande mélancolie, il écrit : « Je rêvais d’une population parisienne oubliant devant la grandeur du péril commun ses griefs contre l’Empire, pour s’associer à l’effort suprême que nous allions faire avec lui ; de Paris avec ses immenses ressources, mis en état de défense par le travail de cent mille bras, et, à bref délai, rendu imprenable ; de l’armée du maréchal de Mac-Mahon, reconstituée dans son moral et dans son organisme, portée à un minimum de deux cent mille hommes ; surveillant, au point de concours de nos chemins de fer, l’arrivée des colonnes prussiennes ; fondant sur elles, les accablant, revenant au centre pour se refaire et retournant au combat soutenue par les vœux, exaltée par les applaudissements des patriotes de tous les partis ; de l’armée allemande, s’épuisant en efforts devant cet invincible obstacle, appelant à elle des réserves, forcée de s’affaiblir autour de Metz et de rendre à l’armée du maréchal Bazaine assez de liberté pour qu’elle pût agir sur les flancs, sur les derrières de l’invasion ! […] Quelques jours avant d’entrer à Moscou, l’Empereur fait attaquer la redoute de Chevardinoh par la division Compans : « Le général Compans la fit canonner d’abord par toute l’artillerie qu’il avait près de lui, pour renverser, autant que possible, les talus et les palissades de ce retranchement ; et, dès qu’il les crut en état de recevoir l’assaut, il lança le colonel Charrière à la tête du 57e régiment, et le fit soutenir par deux autres régiments.