/ 1810
953. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

En forçant tous les termes de la langue pour infliger aux hommes de 93 les qualifications qu’ils méritent, on ne nous rend pas leur mémoire plus odieuse ; mais on détourne notre pensée des fautes de la nation qui les a soufferts. […] Enfin, dans les éloges que j’ai donnés aux œuvres purement littéraires, en ai-je dit assez, non pour les auteurs, dont les plus modestes souffrent volontiers qu’on le soit moins qu’eux en parlant de leurs livres, mais pour la vérité ?

954. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Les deux fois le Maître nous conduit dans l’empire de la mort ; mais tandis qu’en Tristan la mort signifie la fin, elle est en Parsifal le commencement ; la devise de Tristan pourrait être : « l’amour enseigne le souffrir, « celle de Parsifal » : la compassion sauve » ; les deux mondes qui dans le cœur de l’homme à jamais sont en lutte, « l’éternellement-naturel » et le « purement humain » sont proches l’un de l’autre comme Tristan et Parsifal, comme la souffrance et la rédemption même. […] Mais on ne pouvait le saisir que littérairement, on ne savait pas inspirer au drame cette vraie vie qui se révèle à leur représentation théâtrale ; les meilleurs drames allemands souffrent de cette lutte entre la littérature et le théâtre, et ont besoin d’être arrangés pour la scène ; ils sont faits pour être lus.

/ 1810