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627. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

En philosophie, il nous faut prendre Cousin, et laisser Maine de Biran ; surtout il nous faut écarter la plus puissante et, en tout cas, la plus féconde pensée philosophique de ce demi-siècle : je parle d’Auguste Comte ; et quelque fâcheux sort a voulu que l’école positiviste ne fournît aucun écrivain. […] Lamennais, Montalembert et Lacordaire allèrent à Rome : un beau livre, les Affaires de Rome, sortit de ce voyage, et la rupture définitive de Lamennais avec l’Église. […] Proudhon685 traversa le catholicisme : il en sortit vite. […] Sans cesse, il fallait recourir aux principes de l’ancien droit, ou du droit nouveau, les expliquer, les fonder, les dissoudre, rechercher le sens des grands événements d’où le présent était sorti, et dresser comme des inventaires de leurs résultats moraux ou sociaux. […] De cette école sortirent les principaux hommes d’État de l’orléanisme.

628. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Je suis sorti un instant dans le jardin. […] Ma lettre ne vous sera pas encore venue, que mon sort sera décidé ici. […] Je ne suis qu’un ignorant, et je m’anéantis devant ce mystère impénétrable où nous sommes, d’où nous sommes sortis et où nous rentrerons. […] Quoique je me trouve ici sans protection, il faut espérer que je trouverai enfin un asile au moins sans sortir de l’Europe. […] Il ignore le sort des autres personnes dont je me suis informé.

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