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280. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

C’est à cela qu’il faut songer pour mesurer son effort, pour comprendre ses misères et sa révolte. […] Il faut songer encore qu’avec les idées d’un penseur il a les délicatesses et les rêveries d’un poëte. […] Même la branche d’épine blanche qui avançait sur la route, quel cœur en un pareil moment eût pu songer à lui faire mal1147 ?  […] … avoir une chance… Cela me fait peine de songer à ce trou noir là-bas, ne serait-ce que pour l’amour de vous1169 !  […] Il n’a point l’air de songer qu’on l’écoute, il ne se parle qu’à lui-même.

281. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Il sépare l’humanité d’avec Jésus-Christ, ou plutôt il nous montre à fond l’une sans trop songer à rien autre ; et il se détache par là de son siècle. […] Boileau, dont cette pièce des Fâcheux devançait la manière en la surpassant, y songeait sans doute quand il demanda trois ans plus tard à Molière où il trouvait la rime. […] Pour obvier à des larcins pareils à celui de Neufvillenaine, Molière dut songer à publier dorénavant lui-même ses pièces au fur et à mesure des succès. […] L’allusion est trop directe pour que Molière n’y ait pas un peu songé. […] Notre poëte caractérisait, sans y songer, le génie lyrique qui, du reste, n’était pas développé et isolé de son temps comme depuis.

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