/ 1654
341. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Plus les bulbes de la plante humaine s’irradient nombreuses dans le terreau généreux et divergent, plus la fleur de la pensée s’épanouit et baigne dans le soleil. […] À présent le soleil s’est évaporé, on dirait, et filtre entre les branches aiguës des sapins une pluie de rayons bleus qui se condense sur la mousse. […] Le symboliste a rompu les chaînes qui le rivaient au pied de la connaissance sensible ; il s’est retourné et contemple le Soleil. […] Semblables à des spectateurs arrêtés au bord d’un océan d’ombre, nous contemplons ravis l’essor prodigieux de fusées lumineuses qui crèvent dans le ciel noir de nos esprits et le transforment une seconde en un grand soleil d’or. […] À quel moment précis le soleil apparaît au ras de l’horizon ne se peut dire, ni quand le jour commence ; pourtant voici le ciel inondé de lumière.

342. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guttinguer, Ulric (1787-1866) »

Ulric, nul œil des mers n’a mesuré l’abîme, Ni les héros plongeurs, ni les vieux matelots ; Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots.

/ 1654