/ 1531
617. (1911) Nos directions

Ce soir, je creuse joyeusement ma couche Car le fruit de la vie est amer à ma bouche. […] Et je travaillerai tant que le jour est long et le soir tu me reprocheras toutes les choses une par une. […] Ce sont Un soir à Hernani et le Bois Sacré. […] Il crée Un Soir à Hernani, c’est-à-dire du Hugo narratif, du Hugo épique, un peu plus contourné, beaucoup plus enflé que nature. […] Le poème Un Soir à Hernani a été publié en 1902 chez Fasquelle.

618. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Après l’avoir écouté avec une sorte de surprise : « Tout ce que je puis vous répondre, monsieur, c’est que M. de Charrière se promène beaucoup dans son jardin, lit une partie du jour, et joue tous les soirs… » Quand j’étais jeune, j’ai cent mille fois répété en arpentant le château de Zuylen : Un esprit mâle et vraiment sage, Dans le plus invincible ennui, Dédaigne le triste avantage De se faire plaindre d’autrui217. […] Jamais je n’ai été si sot, ni si fâché de l’avoir été : je rougis toutes les fois que j’y pense, et je t’aurais écrit le soir même mon chagrin, s’il n’eût mieux valu employer une heure qui me resta entre le concert et le départ du courrier, à aider à nos messieurs à expédier nos lettres. » Qu’est-ce donc que Mlle de La Prise ? […] Un jour, travaillant chez Mlle de La Prise qui a eu des bontés pour elle, et qui, la voyant pâle, triste et tremblante, l’a pressée de questions affectueuses, ce soir-là, avant de sortir, les sanglots éclatent : elle lui confesse tout ! […] La moindre circonstance de société, une lecture, une conversation du soir, fait naître un opuscule de quelques matinées, et qui s’achève à peine : ainsi se succèdent sous sa plume les petites comédies, les contes, les diminutifs de romans.

/ 1531