Il s’en alla demander asile à un couvent voisin de son ordre, promettant à la femme du bargello de revenir tous les matins dire la messe, et tous les soirs donner la bénédiction au jeune criminel. […] Voici l’heure à laquelle il vient m’entretenir de Dieu, après la bénédiction de l’Ave Maria (sept heures du soir), je vais lui révéler notre amour et lui arracher son consentement, si Dieu l’inspire de nous l’accorder. […] Je ne pus approcher de son cachot qu’à la nuit tombante, après l’office du soir, que le vieux prêtre était venu réciter dans l’oratoire des prisonniers. […] oui, raconte-nous cela toi-même, dit l’aveugle en joignant ses deux mains sur la table ; je me le ferais bien raconter tous les soirs de ma vie sans me rassasier jamais des miséricordes du bon Dieu pour nous. […] Ce n’est pas là ce que notre tante et notre père nous ont enseigné le soir dans la cabane, à la clarté de la lampe, dans le catéchisme ; d’ailleurs sans le catéchisme, le cœur, ce catéchisme intérieur, ne nous le dit-il pas ?
. — Poésies, 1re série : Le Soleil de minuit, Soirs moroses, Contes épiques, Intermède, Hespérus, Philomela, Sonnets, Panteleïa, Pagode, Sérénades, avec portrait (1876). — Justice, drame en trois actes, en prose (1877). — Le Capitaine Fracasse, opéra-comique en trois actes et six tableaux, d’après le roman de Th. […] Catulle Mendès a prise hier soir dans la littérature dramatique du Théâtre-Français ; mais, ma foi, cela semblait presque celle d’un petit Dauphin… qui grandira et qui sera peut-être un jour, qui sait ? […] C’est avec ce côté héroïque de la poésie du maître que les deux premiers volumes nous font refaire connaissance, et il faut proclamer qu’Hespérus, les Contes épiques, le Soleil de minuit, les Soirs moroses sont de très nobles poèmes, de perfection achevée ; d’imagination flambante et grandiose. […] J’aime Philoméla de jeunesse, si je puis ainsi parler, aussi les Sérénades, aussi les Soirs moroses. […] Oui, selon les ordres dictés, Par le poète à vos gaîtés, Vous riez et vous culbutez ; Nulle pudeur ne vous endeuille, Et votre bec, aux vignes, cueille Le grain toujours, jamais la feuille ; Vous culbutez et vous riez Dans les soirs de pourpre striés Qui pour nous sont tous fériés… Mais, clairs accords, gammes de lyres, Zigzags de Sylphes en délires.