Une fois, Albert Glatigny dédia un poème à Théophile Gautier sous ce titre : l’Impassible ; Louis-Xavier de Ricard, un des nôtres que les études sociales nous ont ravi, s’avisa, dans une lettre à un ami, qui fut imprimée je ne sais où, de recommander l’impassibilité aux penseurs, et moi-même j’avais écrit ces deux vers : La grande Muse porte un péplum bien sculpté Et le trouble est banni des âmes qu’elle hante ; Dès lors, nous eûmes beau pousser des cris et faire des gestes de réclamation, prendre, en un mot, toutes les attitudes que le dogme de l’impassibilité réprouve, c’en était fait, il n’y avait plus à revenir là-dessus, nous étions les Impassibles. […] Alors, beaucoup d’entre les esprits nouveaux s’adonnaient à la politique, commençaient l’œuvre des revendications sociales, et c’était l’autre côté de l’eau qui était le lieu de ces travaux ; c’était là que se plaçait le centre de ce mouvement.
VIII Depuis que j’avais quelques notions des différences sociales, je me préoccupais un peu plus de ces visites que nous étions forcées de faire. […] L’état social des personnes ne préoccupe guère les enfants et je ne sais en somme rien de précis, je ne suis pas même sûre du tout, que ce personnage fût commandant, ni même qu’il s’appelait Gruau.