Et si l’on ne se laisse point abasourdir par ce déballage de pacotille, que l’on aille un peu chercher ce que recouvre cette camelote bariolée, on ne trouve rien de solide dedans, ni de sérieux dessous : pas de philosophie, point de sens social, une politique de bienséance, une esthétique de complaisance, ce rien de culture et d’érudition qu’ont la plupart des collectionneurs, rien qui approche de l’abondance anecdotique de feu Claretie, point de hauteur ni d’ingéniosité dans les vues, ni d’ampleur. […] Dans la Femme Nue où le sujet : un amour qui cesse d’être partagé, ne manque pas d’ampleur, nous appelons développement illogique le brusque changement de milieu social qui s’effectue dès le second acte, et le non moins brusque changement de caractère du héros, artiste qui s’affole de snobisme. […] Le seul soulagement qui s’offre aux âmes de cette sorte, c’est d’aiguiser des traits acérés, c’est de railler le train du monde avec une cruauté qui confine à la méchanceté — ou bien encore d’observer la seule des passions humaines dont la sauvagerie soit indisciplinable, l’amour, et de prendre un malin plaisir quand éclate aux yeux du monde scandalisé un érotisme irréductible, qui fait craquer le vernis des conventions sociales et qui se montre sournoisement comme le pied obscène d’un Satan déguisé.
Mais la France est classique de telle sorte que les théories littéraires de cet homme de lettres font déjà plus de mal au nouveau gouvernement, que les théories sociales de ses confrères. […] Ce soir, sur le boulevard, les glapissements de la vente du Soir, de La Commune, de La Sociale, enfin de La Montagne, qui annonce la proclamation de la République en Russie. […] Et là-dessus il lance un assez beau et assez brave : « Qu’est-ce ça me fait que nous soyons victorieux de Versailles, si nous ne trouvons pas la solution du problème social, si l’ouvrier demeure dans les mêmes conditions !