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2829. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Lundi 19 juillet C’est absurde, ce ferment batailleur qu’il y a en moi, avec cette impressionnabilité du système nerveux, qui dans les imaginations de la nuit et de l’insomnie, à propos des choses les plus simples, me fait entrevoir les complications les plus malheureuses, les conflits des plus violents.

2830. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176

» De Trochu on passe au général Guiod, que Berthelot rend responsable de nos désastres, cet homme qui, non content de s’être opposé à la fabrication des chassepots, a refusé le canon du commandant Potier : « C’est bien simple, ajoute-t-il, depuis le commencement de la guerre, c’est une bataille d’artillerie, les canons prussiens portent à six ou huit cents mètres plus loin que les nôtres, ils se mettent à cent, deux cents mètres de notre portée, et nous démolissent tout à leur aise : les canons Potier rendaient la partie égale… » « Vous savez, dit le fabricateur d’engins, que pendant les huit jours d’arrêts, que le général Guiod a infligés au capitaine Potier, les deux mille hommes, dont il a la direction, n’ont pas travaillé, et, dans ce moment-ci… » Le fabricateur d’engins est interrompu par l’officier d’artillerie : « C’est comme pour les artilleurs, on dit qu’il n’y en a pas, dites donc qu’on n’en veut pas. […] » Victor Hugo, dans cette visite, se montre aimable, simple, bonhomme, pas le moins du monde grandiloque ou sibyllin.

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