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995. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Pour se souvenir à quel point les érudits, à cette fin du siècle, en étaient loin, on n’a qu’à se rappeler Dupuis et Volney. […] Il y a une netteté dans les idées, une clarté dans les expressions, une fierté contenue dans le style, un calme dans la marche de l’ouvrage, qui en font, selon moi, une des plus belles productions du siècle. […] Fauriel connut beaucoup Villers dans les premières années du siècle, et cette relation a laissé des traces. […] L’historien aime à déborder son cadre ; cette histoire du Midi est, à vrai dire, l’histoire générale de la Gaule entière durant cinq siècles. […] N’oublions pas que la mesure de la moralité varie singulièrement avec les siècles et selon les pays ; l’imagination des poëtes a été de tout temps très-sujette à fausser cette mesure.

996. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

si l’on peut ainsi dire ; et voici qu’avec lui tout son siècle se met à pleurer. […] On y a mis, ils y ont mis non pas plus d’ordre, mais un autre ordre, inverse de l’ancien, très différent aussi de celui qu’on y avait mis au commencement du siècle, un ordre vraiment « encyclopédique », et non plus seulement logique, mais algébrique. […] On se trompait depuis plus de deux siècles ! […] Et on constate enfin que s’il n’avait été jusqu’aux environs de 1760 qu’un homme de lettres entre beaucoup d’autres, — unus ex multis, — c’est à dater de ce moment qu’il est devenu l’homme de son siècle et de l’histoire. […] C’est à Chateaubriand qu’appartient cet honneur ; c’est avec lui que commence une époque vraiment nouvelle ; et pour une fois dans l’histoire, par le plus grand des hasards, il se trouve que l’ouverture en coïncide avec celle d’un siècle nouveau.

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