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576. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Mais il a gardé la politesse du dernier siècle, et, si vivement qu’il vous réfute, il est impossible que vous lui vouliez du mal. […] On a passé des siècles à raisonner sur la force vitale ; et des gens fort savants, à Montpellier, dépensent encore en son honneur la moitié de leur temps et tout leur esprit. […] Portez-la dans le monde moral ; essayez de vous entendre quand vous parlez de la destinée d’un peuple, du génie d’une nation, des forces vives de la société, de l’influence d’un climat ou d’un siècle, de l’expansion d’une race, de la puissance des anciennes institutions. […] Cela était nécessaire, parce qu’il eut, sept siècles durant, de très-bonnes armées et de très-bons politiques, et que ses adversaires furent moins braves, ou moins disciplinés, ou moins habiles que lui. […] Cette substitution est le vrai progrès des sciences positives ; tout leur travail et tout leur succès depuis trois siècles consistent à transformer les grosses masses d’objets qu’aperçoit l’expérience vulgaire en un catalogue circonstancié et détaillé de faits chaque jour plus décomposés et plus nombreux.

577. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Observons, cependant, que, s’il diffame son siècle, il en profite. […] Elle régnera plus d’un siècle. […] Elle l’a fait en fille de son siècle, riche de sang, libre de tête. […] Ces violences durèrent des siècles. […] Mais l’inspiration qui le mène a dupé le siècle entier.

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