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51. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

« Besoin d’écrire, besoin de penser, besoin d’être seule, non pas seule, avec Dieu et toi. […] Amour divin, seul véritable. […] Vu seule, c’est si triste ! […] Je regrettais d’être seule à le voir. […] Seule au grand monastère désert.

52. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585

Dans un pays où l’on anéantit tout l’ascendant des idées morales, la crainte de la mort peut seule remuer les âmes. […] Il n’y a de variété que dans la nature ; les sentiments vrais inspirent seuls des idées neuves. […] Il est souvent arrivé de séduire un individu, en lui parlant seul, par des motifs malhonnêtes ; mais l’homme, en présence des hommes, ne cède qu’à ce qu’il peut avouer sans rougir. […] Examinez tous les sujets de discussion parmi les hommes, tous les discours célèbres qui ont fait partie de ces discussions, et vous verrez que l’éloquence se fondait toujours sur ce qu’il y avait de vrai dans la question, et que le raisonnement seul la dénaturait, parce que le sentiment ne peut errer en lui-même, et que les conséquences que l’argumentation tire du sentiment sont les seules erreurs possibles. […] Ce n’est que par l’éloquence que les vertus d’un seul deviennent communes à tous ceux qui l’entourent.

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