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3188. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Je dirai seulement d’une manière générale qu’on ne réussira dans les recherches physiologiques qu’à la condition d’avoir le sentiment exact de la complexité et de la mobilité des phénomènes de la vie, et d’être bien fixé sur l’importance relative qu’on doit accorder, en physiologie, aux faits et aux théories ; en se servant, du reste, des moyens logiques ordinaires en vertu desquels on procède et l’on juge dans toute autre science. […] Aujourd’hui, en physiologie, cette tendance systématique est des plus malheureuses pour la science, qu’elle retarde ; et quant aux hommes dont je parle, il ne saurait faire en ce cas preuve d’une supériorité d’esprit généralisateur ; ils prouvent uniquement qu’ils n’ont pas le sentiment de la nature de la science qu’ils cultivent, ni la conscience de l’état dans lequel elle se trouve. […] D’autres fois, par suite d’une erreur qui résulte encore d’un défaut du sentiment exact de la nature du terrain vital, on apportera dans les recherches physiologiques une espèce de précision beaucoup plus spécieuse que réelle ; on appliquera le calcul mathématique à des phénomènes où la complication des données ne comporte nullement l’emploi de pareils procédés ; on tentera d’arriver à des résultats absolus dans des sujets qui n’admettent que des approximations relatives, ou dans lesquels les déterminations qualitatives sont beaucoup plus importantes que les déterminations quantitatives. […] L’auteur du travail nie d’abord la production exclusive du sucre dans les végétaux, par sentiment.

3189. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Après la guérison, il leur reste fréquemment pendant toute la vie un sentiment de formication ou même de douleur ayant en apparence son siège dans les parties extérieures qui n’existent plus.

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