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3138. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

    Comme communs dreyfusistes, Halévy, nous nous rappelons fort bien les sentiments que nous eûmes pour la loi de dessaisissement. […] Comme il n’avait aucun sentiment chrétien, lui la contrepartie il n’avait point de contrepartie. […] Je veux dire qu’il décrit beaucoup mieux, ou enfin qu’il décrit bien, si c’est décrire, quand sans y penser, sans se diriger pour ainsi dire vers la description, vers le paysage il situe dans un pays, involontairement, presque, peut-être inconsciemment, parce qu’il le faut bien, un sentiment qui alors paraît fixer toute son attention. […] Un sentiment plus profond encore et plus cher que la paresse nous y pousse et nous y retient.

3139. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Cette poétesse à la vie accidentée et si populaire au Japon, eut un moment l’ambition de devenir la maîtresse de l’Empereur, en même temps qu’un sentiment tendre pour un seigneur lettré de la cour, nommé Foukakousa-no-Shôshô, avec lequel on raconte qu’elle fit le pacte suivant : Il viendrait causer avec elle amour et poésie quatre-vingt-dix-neuf nuits, et, à la centième nuit, elle lui appartiendrait. […] En 1796 Hokousaï apprend la perspective de Shiba Kôkan, qui la tenait des Hollandais, et cette étude amène, cette année, la publication d’une suite de douze paysages qui ont, sous le pinceau du maître japonais, comme un sentiment hollandais, et où Hokousaï signe son nom horizontalement, ainsi que dans l’écriture de l’Europe. […] Une planche curieuse montre à gauche une chambre où se passe une scène de roman, et à droite une grande galerie vide, dessinée d’après les lois de la perspective la plus rigoureuse, et qui fait tomber absolument l’allégation que la peinture japonaise n’a pas le sentiment de la perspective. […] Les deux anciens fiancés sont repris d’un sentiment amoureux. […] Une planche d’un beau sentiment : un Empereur exilé, regardant mélancoliquement du bord de la mer une volée d’oiseaux se dirigeant vers son pays.

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