Il fit imprimer à Bruxelles, en 1793, des Considérations sur la nature de la Révolution de France, petit écrit qui fit sensation en Europe, et dont Burke, après l’avoir lu, déclara qu’il lui semblait l’avoir fait. […] « Il faut écrire avec un fer rouge pour exciter maintenant quelque sensation », avait-il dit. […] Mallet, dans une lettre datée du 4 septembre 1793, expliquait au maréchal qu’étant neutre, sans conséquence et parfaitement désintéressé, il avait cru pouvoir développer avec franchise, à l’adresse des cabinets étrangers, plusieurs considérations qu’on n’eût pas écoutées deux minutes dans une autre bouche : J’ai demandé qu’on voulût bien se pénétrer de la certitude et de la profondeur du danger, qu’on le combattit partout, et surtout avec les véritables armes, et qu’on se désabusât de l’idée qu’avec des sièges, des virements systématiques de troupes et quelques prises de possession, on parvint à effleurer le monstre. — Cet écrit, continuait-il, a produit une assez forte sensation sur quelques cabinets : c’est à eux, c’est à quiconque influe sur cette crise, que je m’adressais, et non au vulgaire des insensés et des furieux, à qui le malheur ôte la raison, et dont les emportements ne sont pardonnables qu’en faveur des souffrances qui les occasionnent.
Florent et Claude Lantier parcourant plus tard les abords de Saint-Eustache, allant des charretées de choux gaufrés aux caisses de fruits parfumants, puis Florent promenant seul sa faim à travers l’accumulation énorme des nourritures de Paris, rendent ce spectacle, par le simple narré des sensations que perçoivent leurs yeux et leurs narines. […] Tout artiste choisit entre les diverses sensations d’un ensemble celles que ses nerfs lui permettent de sentir le plus vivement. […] Zola est le seul à donner cette sensation d’humanité vivante et souffrante, et il y parvient, comme tous les grands artistes, en nous montrant des âmes, des êtres moraux.