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1227. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Mais rien en ce genre ne vaut le souper chez la Faustin, après son triomphe, avec ces causeries, ce décousu de la parole des gens qui ont bu du champagne, la sortie de Gautier sur le faisandage passionnel de la femme au xixe  siècle, les belles grâces du professeur de philosophie, sous la silhouette de qui l’on pouvait mettre plusieurs noms au lieu d’un seul, la rêverie de Fromentin et jusqu’à la boutade de Tourgueneff : « La langue française me fait l’effet d’une espèce d’instrument, dans lequel les inventeurs auraient bonassement cherché la clarté, la logique, le gros à peu près de la définition, et il se trouve que cet instrument est à l’heure actuelle, manié par les gens les plus nerveux, le plus sensitifs, les plus chercheurs de la notation des sensations indescriptibles, les moins susceptibles de se satisfaire du gros à peu près de leurs bien portants devanciers. » Cette réflexion du grand écrivain russe sur notre langue me ramène à l’œuvre des de Goncourt, qui ont su l’assouplir et la rendre flexible et docile autant que la musique d’un Chopin ou d’un Rollinat.

1228. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

Taine a pourtant bien compris La Fontaine et, dans son livre sur le fabuliste, bien défini la poésie, qui « nous fait sentir nos pensées, et penser nos sensations ».

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