Et il semble toujours qu’on n’a jamais rien dit. […] En voilà un qui voulait faire une carrière (il semble bien qu’il l’ait faite), et qui ne croyait pas qu’une carrière se fait toute seule. […] Tout l’énorme accroissement, toute l’énorme acquisition de culture de la Renaissance, notamment de la Renaissance française, cette acquisition que l’on croyait acquise, tout ce trésor, toute cette deffense et illustration, toute cette éminente dignité, toute cette énorme acquisition non acquise, mal acquise, (que l’on croyait acquise pour toujours, tellement le contraire, il y a seulement vingt ans, eût semblé scandaleux), toute cette énorme acquisition remise en cause, mise en péril (sans nous, perdue) par la plus basse démagogie, toutes les études libérales, toutes les études, toutes les cultures d’humanité, pour la satisfaction du caprice, du délire, de la démence, de la brutalité de quelques despotes.
L’indicible ennui que ces retardements me causaient ne venait pas tant de ce qu’ils me tenaient en des dangers et en des maux continuels, que de ce qu’ils semblaient me menacer de n’en sortir jamais.