De Jean-Jacques surtout procède cet enthousiasme, cet attendrissement universels qui embellissent les derniers jours de l’ancien régime, et semblent fondre toutes les haines, tous les égoïsmes dans une commune ardeur de réforme et de philanthropie ; la vie mondaine devient plus intime, moins cérémonieuse, élimine la représentation au profit du plaisir574. […] Il semblait un homme fini : il se relève par quatre merveilleux Mémoires, qui « sont des chefs-d’œuvre d’adresse et d’audace, de dialectique, d’ironie, de toutes les sortes d’esprit. […] Un franc comique jaillissait de l’action lestement menée à travers les situations comiques ou bouffonnes que le sujet contenait, des quiproquos, des travestis, de tous ces boni vieux moyens de faire rire, qui semblaient tout neufs et tout-puissants. […] Si bien qu’à distance, Figaro nous paraît le représentant de l’esprit révolutionnaire, et son monologue semble annoncer les cahiers de 1789.
J’irai plus loin, et, d’après ma très courte expérience de professeur, voici ce qui m’a semblé. […] Aussi, comme auxiliaire et complément indispensable de ces lectures publiques, pour qu’elles atteignent tout leur résultat et produisent tout leur fruit, il semblerait nécessaire d’établir deux petits cours parallèles, que j’indiquerai en deux mots. […] Pour nous borner et en revenir au fait présent, les lectures publiques existent à Paris, elles ont commencé dans des circonstances, ce semble, défavorables ; elles en ont triomphé. […] Il faut aborder franchement l’œuvre nouvelle, pénible, compter dorénavant avec tous, tirer du bon sens de tous ce qu’il renferme de mieux, de plus applicable aux nobles sujets, vulgariser les belles choses, sembler même les rabaisser un peu, pour mieux élever jusqu’à elles le niveau commun.