L’agrément est plus flatteur et plus insinuant ; il va plus droit au cœur, et par des voies plus secrètes. […] et quel mélange secret le mûrit le mieux ? […] Un jour que je n’en pouvois plus, un de mes gens, qui m’avoit suivi, m’avertit que la nuit s’approchoit et qu’il n’y avoit point de lune ; je m’arrêtai dans un village à l’entrée de la forêt, et là, parce que cet homme étoit secret et fidèle, je lui communiquai mon dessein qui l’étonna ; mais il fallut m’obéir. […] Aussi je m’en allois si l’on ne m’eût retenu, et je n’ose vous écrire combien la débauche fut grande ; vous le pouvez conjecturer par l’emportement du sage ***, qui ne se contenta pas de nous parler des secrètes beautés de sa femme, et qui vouloit encore que nous en pussions juger par nous-mêmes. […] En somme, on ne connaîtrait pas bien Mme de Maintenon et surtout Mlle d’Aubigné, « belle et d’une beauté qui plaît toujours, douce, secrète, fidèle, modeste, intelligente… », si on ne recourait au chevalier.
Aristote fit voir après Platon que la véritable philosophie est le guide secret de l’esprit de tous les arts. […] La poésie, non plus que les autres arts, n’a pas le secret de ses propres charmes et de sa puissance. Bien plus, si elle recherche ce secret, elle s’abdique et se perd en voulant se connaître. […] C’était à un Grec de donner au monde le secret des chefs-d’œuvre de la Grèce. […] Aristote avait rejeté ces dogmes divins, mais ténébreux, et demandait au corps et aux sens, c’est-à-dire, à la mort, le secret de l’âme et de la vie éternelle.