Mais il n’a aucune pitié de l’erreur où se trouvent ces pauvres gens ; il ne leur attribue aucune bonne foi et les livre pieds et poings liés à la vengeance du Seigneur : voire, il exerce lui-même la représaille divine. […] S’il avait à redire ce qu’il se trouvait avoir dit, il ne cherchait pas une rédaction nouvelle ; mais il copiait son écrit de naguère. […] L’anecdote empruntée à la vie ordinaire devient une pathétique aventure dans laquelle se trouvent engagées les conditions mêmes de la vie individuelle et sociale.
Les Lettres à mademoiselle Volland, dans lesquelles se trouve le Rêve de d’Alembert, ne sont pas plus vraies dans leurs affirmations que les autres livres philosophiques de l’auteur ; mais elles ont au moins une valeur qu’il faut constater : elles ont au moins le mouvement et la verve, qui sont presque toujours les qualités de Diderot quand il n’est pas ampoulé et déclamateur.