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650. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

L’ancienne Académie française a si bien changé qu’elle a péri en 1792, et la nouvelle date de l’an III et de la loi qui déclare qu’il y aura pour toute la République « un Institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences. » L’organisation de l’Institut vint ensuite en l’an IV et eut à subir depuis diverses modifications, notamment sous le Consulat (1803). […] Sa prétention est de refaire la Somme de saint Thomas en la remettant au niveau de la science du XIXe  siècle. […] Lacordaire, et là où son imagination et son trop de science s’égarent, il n’est pas beaucoup plus déraisonnable que lui. […] Éloquence et art d’écrire (philosophie, morale, politique, sciences, etc., tous les genres de prose élevée).

651. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

La science, l’étude de la nature et de la physique, tint de tout temps une grande place dans sa vie et dans sa pensée. […] Soyons juste : l’ambition était par trop grande à lui de prétendre régner aussi dans les sciences ; cette monarchie universelle n’est donnée à personne, même dans le monde des esprits. […] Le faible de Gœthe fut celui des grands esprits immodérés : en aspirant à un nom souverain dans les sciences, il demandait aux hommes plus qu’ils ne peuvent en accorder à un seul ; et de ce côté il prêta flanc. […] En religion, en politique, dans les sciences, on m’a partout tourmenté, parce que je n’étais pas hypocrite et parce que j’avais le courage de parler comme je pensais.

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