Par philosophie, nous entendons ici l’étude de toutes espèces de sciences. […] Dans les sciences, ses dogmes ne s’opposent à aucune vérité naturelle ; sa doctrine ne défend aucune étude. […] qu’y a-t-il de moins positif que les sciences, dont les systèmes changent plusieurs fois par siècle ? […] Nous attribuons faussement à nos sciences ce qui appartient au progrès naturel de la société. […] Observons ici une de ces réactions si communes dans les lois de la Providence : les âges irréligieux conduisent nécessairement aux sciences, et les sciences amènent nécessairement les âges irréligieux.
Aussi, en voyant les derniers faits qui se sont produits et qui semblent avoir posé eux-mêmes les questions à la science désorientée et muette, il a pensé que l’heure était venue d’une mise en demeure solennelle de cette science beaucoup trop… discrète, et il en a pris l’initiative. […] Hallucinations, névropathies mystérieuses, monomanies, dans lesquelles l’homme paraît, d’après tous les témoignages de la science, être obsédé, ou possédé, ou dominé par « les esprits », toutes ces affections épouvantables qu’il a étudiées avec le sens exercé du médecin qu’ont-elles inspiré à la science moderne, si ce n’est des « hypothèses malheureuses pour remplacer un vieux dogme oublié » ? L’auteur des Esprits oppose la science à elle-même dans ses plus célèbres représentants, dont il ouvre les livres sous nos yeux, et, le croira-t-on ? […] … Nul avant lui et nul comme lui n’avait jeté le gant à la science. […] Il n’a pas changé, il a le même dogme, il a la même conception des faits qu’autrefois Les sciences naturelles se sont modifiées, elles.