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1476. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

La plupart des personnes qui ont été liées avec La Barre, sçavent combien il aimoit à jetter du ridicule sur le célèbre Ramsay, qui prêtoit effectivement à la plaisanterie par ses airs empesés, par son affectation à faire parade de science & d’esprit dans la société, par les fadeurs qu’il étoit accoutumé de dire aux femmes*. […] Son parallèle des anciens & des modernes, en ce qui regarde les arts & les sciences, fut cause qu’il s’attira de si puissans ennemis. […] Les ouvrages de sciences sont la plupart écrits d’un ton de frivolité.

1477. (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58

Son gigantesque cerveau resta hermétiquement bouché à la critique démolisseuse des encyclopédistes et aux théories philosophiques de la science moderne. […] Le vieux Goetheb, que Hugo appelle dédaigneusement « le poète de l’indifférence », l’âme remplie d’un sublime enthousiasme, écoutait raisonner ces deux puissants génies. — Hugo, indifférent à la philosophie et à la science, consacrait son « immense génie » qui « embrassait dans son immensité le visible et l’invisible, l’idéal et le réel, les monstres de la mer et les créatures de la terre… » à basculer la « balance hémistiche » et à rimer nombril et avril, juif et suif, gouine et baragouine, Marengo et lumbago. […] Saint-Hilaire et de Lamarck, son maître ; il la fécondait de son vaste savoir et de ses découvertes géniales ; et, triomphante, il l’implantait dans la science naturelle et renouvelait la conception humaine de la création.

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