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1177. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

Elle est arrivée, de plus en plus riche, à l’harmonie de sa nature propre, à la science d’elle-même, à l’art d’elle-même. […] Comme la science de la vie est universelle, le poète se manifeste observateur, mathématicien, théologien, mage. Et sa langue s’enrichit des apports de toutes les sciences, et de la naïveté bleue des archaïsmes, et de la rouge noblesse des latinismes, et de la lumière blanche des occitanismes.

1178. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

À l’effronterie des cyniques, ils joignent la noble impudence de débiter tous les paradoxes qui leur tombent dans l’esprit ; ils se targuent de géométrie, et soutiennent que ceux qui n’ont pas étudié cette science ont l’esprit faux ; que par conséquent ils ont seuls le don de bien raisonner : leurs discours les plus communs sont farcis de termes scientifiques. […] Beaucoup plus que vous ne croyez, parce qu’ils dénigrent toutes les sciences, hors celle de leurs calculs. […] Comme ils sont tous très ignorants dans l’art de la guerre, ils croient rendre cet art méprisable en le déprimant ; mais, comme je vous l’ai dit, ils décrient généralement toutes les sciences, et ils élèvent la seule géométrie sur ces débris, pour anéantir toute gloire étrangère, et la concentrer uniquement sur leurs personnes.

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