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223. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre II. Vue générale des Poèmes où le merveilleux du Christianisme remplace la Mythologie. L’Enfer du Dante, la Jérusalem délivrée. »

Si Homère et Virgile avaient établi leurs scènes dans l’Olympe, il est douteux, malgré leur génie, qu’ils eussent pu soutenir jusqu’au bout l’intérêt dramatique. […] C’est là qu’on peut apprendre à mêler les sujets sans les confondre : l’art avec lequel le Tasse vous transporte d’une bataille à une scène d’amour, d’une scène d’amour à un conseil, d’une procession à un palais magique, d’un palais magique à un camp, d’un assaut à la grotte d’un solitaire, du tumulte d’une cité assiégée à la cabane d’un pasteur, cet art, disons-nous, est admirable.

224. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

C’est évidemment d’appeler et de fixer l’attention et l’intérêt sur la figure d’un personnage que l’on va voir entrer en scène et agir sous vos yeux. […] C’est donc avant le rôle et non après la mort du personnage qu’il faut, selon moi, le portrait ; ce n’est pas quand il est mort ou retiré pour jamais de la scène. […] Sa biographie, plus romanesque qu’un roman, attache tout de suite le lecteur, par toutes les curiosités de l’esprit et par toutes les émotions de l’âme, au drame dont ce grand acteur va remuer la scène. […] Le pressentiment de ses malheurs, le souvenir des scènes tragiques de Versailles, les inquiétudes de chaque jour, pâlissaient seulement un peu sa première fraîcheur. […] « Ce dernier parti, dont Brissot était le publiciste, Pétion la popularité, Vergniaud le génie, les Girondins le corps, entrait en scène avec l’audace et l’unité d’une conjuration.

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