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883. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

Tout est décrit et montré dans Fanny, tout est vu et rendu visible ; mais il n’y a point (à part celle de la cabane désolée) de description proprement dite : j’en sais gré à M.  […] Adolphe ne sait ni aimer, ni renoncer à celle qui n’a d’autre tort envers lui que de trop l’aimer elle-même. […] Je ne sais ce que mes traits exprimèrent, mais je n’avais jamais éprouvé de contraction si violente. […] À travers les doux éclats de la musique, les tendresses des vibrations assourdies dont il ne se souciait guère, il me parla de chasse, de théâtre, de chevaux, que sais-je ! […] Plein de passion et d’ardeur, dévoué, dans une existence partagée, au noble culte de l’art, il saura se donner cette plus large carrière ; il la médite et l’embrasse déjà.

884. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. » pp. 31-51

Mais sachons du moins de quels éléments il disposait à l’origine, afin d’être à même de juger ce qu’il en a fait et ce qu’il y a ajouté de son propre fonds. […] Telle fut en résumé cette guerre horrible entre toutes les autres, et de laquelle Polybe a dit qu’il n’en savait aucune où l’on eût porté plus loin la barbarie et l’impiété. […] A part ces deux grands noms, des plus beaux, il est vrai, et des plus présents entre tous ceux de la poésie et de l’histoire, on sait très-peu et l’on s’inquiète peu aussi de Carthage et de son intérieur. […] On savait seulement qu’elle vivait retirée dans des pratiques pieuses. […] Mâtho veut savoir ce qu’il a dit : Spendius le Grec, l’homme de toutes les langues, le lui explique.

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